Ajarn Keng® a grandi dans une petite ville du nord de la Thaïlande appelée Nakhon Sawan. En tant que jeune garçon, il était toujours entrain de dessiner et avait clairement un talent artistique très naturel. Cependant, traditionnellement, les enfants en Thaïlande, et en fait dans toute l’Asie, apprennent dès leur plus jeune âge à respecter et à suivre les rêves et les désirs de leurs parents à leur égard. La famille de Ajarn Keng® voulait qu’il devienne médecin et il a effectivement étudié la médecine à l’université de Bangkok.
Au cours de sa dernière année d’études, son père, dont Ajarn Keng® était extrêmement proche, est malheureusement décédé. Dans la tradition thaïlandaise, cela signifiait que Ajarn Keng® était désormais libre de suivre son propre chemin et ses propres rêves, qui étaient de devenir tatoueur. Lorsqu’il était jeune garçon, ses parents, qui voulaient lui inculquer les valeurs traditionnelles thaïlandaises et la discipline, l’envoyaient régulièrement au temple le week-end. Ils espéraient que le temple et les moines lui apprendraient à se concentrer sur ses études et l’empêcheraient de toujours dessiner. Le moine supérieur, du temple local, reconnu le talent naturel de Ajarn Keng® et l’encouragea en lui permettant de peindre ses belles créations sur les murs du temple. Certaines de ses créations sont toujours présentes et si l’un de nos clients se rend à Nakhon Sawan, il pourra voir des créations originales de style thaïlandais, dessinées par Ajarn Keng®, à partir de l’âge de huit ans. Tout en étudiant au temple chaque week-end, Ajarn Keng® a développé une forte amitié avec le moine supérieur qui le prit sous son aile et lui enseigna tout ce qu’il savait sur le bouddhisme.
C’est ici que Ajarn Keng® a étudié les anciens scripts bouddhistes et est devenu compétent dans le tatouage et l’exécution des Sak Yants traditionnels. C’est également ici, dans ce petit temple local du nord de la Thaïlande, que Ajarn Keng® est devenu un «Ajarn» pleinement qualifié, un maître des Sak Yants. J’y reviendrai plus en détails dans un autre blog. Cependant, lorsque Ajarn Keng® arrêta la médecine et commença à se concentrer pour devenir un artiste tatoueur à temps plein, sa créativité prit le dessus et il devint un tatoueur au sens plus traditionnel, en tatouant ses propres dessins personnalisés et en reproduisant des styles populaires tels que le style Maori. Il créa son propre studio à Nakhon Sawan et passa du tatouage au bambou au tatouage à la machine.
Le 26 décembre 2004, un tsunami dévastateur frappa la Thaïlande, faisant perdre à Ajarn Keng® l’un de ses amis les plus chers sur l’île de Koh Phi Phi. Il décida de se rendre à Koh Phi Phi pour montrer son respect et aussi pour aider à reconstruire l’île. Pendant son séjour, on lui proposa un emploi de tatoueur au bambou. Il voulait rester un moment, alors il rangea ses machines, et sortit encore une fois ses bâtons de bambou. C’est ici qu’il rencontra sa femme, Lauren, qui plongeait à l’époque et aidait à l’énorme travail de nettoyage des océans et des plages. Bien qu’ils soient incapables de communiquer, devant utiliser un dictionnaire pour rechercher et traduire un mot à la fois, il eu une attraction instantanée. A tel point qu’ils se sont marièrent 5 mois plus tard en novembre 2005.
L’année suivante, ils déménagèrent à Koh Phangan et c’est ici que l’idée de The Bamboo Rooms naquit, avec l’idée de déménager en Angleterre pour l’établir. La maison manquait à Lauren et elle voulait partager sa culture avec Ajarn Keng® après avoir séjourné en Thaïlande pendant plusieurs années et avoir été honorée de partager sa culture pendant si longtemps. En 2007, ils reçurent finalement le visa de Ajarn Keng® et déménagèrent en Angleterre où le premier Bamboo Rooms fut créé avec l’aide de la mère de Lauren, dans une petite ville du nord de l’Angleterre appelée Shipley. Là, ils restèrent pendant sept ans. Quiconque connaît Ajarn Keng® sait qu’il aime l’Angleterre et ne voulait pas repartir, mais à cette époque, leur fils avait cinq ans et avait besoin d’aller à l’école. Lauren et Ajarn Keng® voulaient scolariser leurs deux enfants en Thaïlande pour qu’ils puissent grandir en apprenant les deux langues, mais aussi avec plus de liberté dans un pays qui n’avait pas encore été submergé par la technologie (et des lois excessives en matière de santé et de sécurité).
Ils retournèrent en Thaïlande et s’installèrent sur la magnifique île de Koh Samui et The Bamboo Rooms Samui fut créé, ce qui connu rapidement un grand succès. Cependant, lorsque le Covid 19 est arrivé et que la Thaïlande a fermé ses frontières pendant deux ans, la boutique de Samui a également dû fermer temporairement. Alors que le Covid 19 était très difficile pour tout le monde en Thaïlande car il y avait peu ou pas d’aide, Ajarn Keng® a eu beaucoup de chance et a pu voyager et travailler tout en rebondissant d’un pays à l’autre, réussissant d’une manière ou d’une autre à se maintenir à flot, lui et sa famille, malgré l’énorme stress.
Cela conduit finalement à la réouverture de The Bamboo Rooms en Angleterre, dans la ville natale de Lauren, une belle ville du Yorkshire appelée Otley et maintenant Ajarn Keng® est de retour là où il se sent bien, dans le Yorkshire, avec les pâtés de porc en croute qu’il aime tant!